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Photos de David Rousseau devant le panneau "Welcome to Zimbabwe"
© David ROUSSEAU / Razel-Bec Fayat

Dans cette page :


Retrouvez l’Interview de David Rousseau, étudiant de CESI École d’Ingénieurs de Montpellier dans le domaine du BTP, et Conducteur de travaux en alternance. Il a eu la chance de pouvoir partir sur le chantier de réhabilitation du barrage de Kariba à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. Il nous fait part de son témoignage.

Le parcours de David Rousseau

Peux-tu te présenter, nous parler de ton parcours ?

Je m’appelle David, j’ai 22 ans, j’ai débuté mon parcours par le cycle préparatoire CESI pendant 2 ans, puis j’ai effectué mon stage chez Razel-Bec, qui m’a ensuite recruté en alternance dans le cadre de mon cursus ingénieur BTP. Cela fait maintenant 3 ans que je travaille chez eux.

À propos de mes missions durant mon alternance au sein de l’agence Languedoc de RAZEL-BEC :

J’ai débuté mon alternance en tant qu’ouvrier sur des opérations diverses de VRD, de canalisations et de Génie Civil. Grâce à un bon accompagnement, j’ai pu rapidement évoluer. En effet, j’ai ensuite continué en tant que chef d’équipe, puis j’ai pu finir ma seconde année comme chef de chantier sur une opération de Génie Civil. Ces années de chantier ont été essentielles pour moi car elle m’ont permis d’aborder sereinement le métier de conducteur de travaux et d’acquérir des savoir-faire et savoir-être propres aux chantiers.

Comment as-tu eu l’opportunité de partir faire ce voyage en Zambie ?

L’année dernière, lors de ma période de mobilité à l’international j’ai eu le choix entre deux possibilités :

  • partir avec le groupe Fayat sur le projet HS2, pour de réaliser les soutènements sur une nouvelle ligne à grande vitesse à Londres,
  • travailler sur un projet de réhabilitation du barrage de Kariba en Zambie avec Razel-Bec.

J’ai fait le choix de partir en Zambie, car le projet m’attirait davantage.

Zoom sur le Barrage de Kariba en Zambie

L’histoire du barrage

Construit à la fin des années cinquante sur le fleuve Zambèze, à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwé, le barrage hydroélectrique de Kariba est constitué d’un barrage voûte de 128 m de hauteur et de deux centrales électriques souterraines. L’énergie des chutes d’eau formées par l’ouverture des vannes s’est concentrée sur une zone d’impact restreinte, formant au fil des ans une fosse d’érosion de 80 m de profondeur sous le niveau d’eau, qui, si elle n’était pas stabilisée, menacerait à terme la stabilité du barrage. C’est l’objet des travaux de réhabilitation menés par Razel-Bec depuis 2017.

© Razel-Bec Fayat

Ses missions sur le chantier

Combien de temps es-tu parti et quelles étaient tes missions ?

Je suis parti en Zambie pendant trois mois, durant lesquels j’ai rapidement dû m’adapter à un nouvel environnement. Avec mon entreprise Razel-Bec, notre mission principale était de de créer un élargissement de la fosse existante par excavation, avec un minage à l’explosif de la roche en place et l’évacuation de 300 000 m3 de déblais rocheux.  

Nous sommes intervenus en créant des batardeaux (construction faisant retenue d’eau, destinée à l’assèchement d’un terrain), afin de remettre en forme la fosse créée au pied de l’ouvrage. Cependant, nous avons rencontré certaines difficultés avec les infiltrations d’eau provenant des nappes phréatiques.

Mon rôle a débuté par la supervision d’une équipe de 5 à 10 personnes, chargées de gérer les infiltrations d’eau autour du barrage.

Il a ensuite évolué pour inclure la gestion des travaux de génie civil, notamment le cloutage et le béton projeté, visant à renforcer les parois du barrage.

En tout sur le barrage nous étions 200 personnes à travailler. C’est la première fois que j’ai eu à réaliser ce genre de mission. J’ai appris sur le tas avec mon tuteur, qui m’a formé durant 3 semaines, et j’ai évolué rapidement en autonomie par la suite.

Peux-tu nous décrire une journée type là-bas ?

Globalement, je me levais vers 5h-5h30, je partais du lieu d’hébergement à 6h et à 6h30 j’arrivais sur le chantier. Dès mon arrivé, nous avions le briefing des postes de chacun pour la journée avec toutes les équipes et les chefs de chantier. Ensuite, j’assistais au lancement du chantier pendant une heure en fonction du travail à faire, puis j’allais dans mon bureau, faire un peu d’administratif, les comptes etc.

Régulièrement durant la journée je me rendais sur le chantier pour vérifier que tout se passait bien et que les délais soient respectés. Vers 17h-17h30, nous organisions une réunion planning pour mettre en commun les avancés de toute l’équipe et voir toutes les choses à faire le lendemain et sur une à deux semaines d’anticipation parfois. À 19h30, j’accueillais l’équipe de nuit et retour à l’hôtel vers 20h.

Je n’ai pas eu à gérer de gros soucis sur le chantier, j’étais bien entouré et bien accompagné par les expatriés. Pour certains, cela fait 10 ans qu’ils travaillent à l’étranger et d’autres depuis 15 ans.

Son ressenti sur son voyage et ses projections vers l’avenir

Qu’est-ce qui t’a le plus impressionné durant ce voyage ?

Nous étions dans un milieu assez reculé avec beaucoup de faune, d’animaux sauvages : éléphants, hippopotames… Donc régulièrement le dimanche nous traversions la frontière du Zimbabwe pour aller manger dans des petits « bouibouis » (petites auberges) devant les éléphants. Nous sommes également allés plusieurs fois dans un parc national dans le nord de la Zambie, ainsi qu’au Botswana.

Dans le pays ce qui m’a le plus marqué c’est ce sentiment d’être seul au monde, sans les grosses infrastructures telles qu’on les connait (immeubles, centres commerciaux, routes)… En voyant la manière dont vivent les habitants là-bas on revoit vite nos priorités, c’était très enrichissant.

Et d’un point de vue professionnel, je dirais que c’est l’originalité de l’ouvrage qui m’a le plus impressionné. Une réhabilitation d’une telle ampleur n’avait jamais eu lieu de cette manière là avec toutes ces techniques employées et tout ce personnel.

quels sont tes projets pour l’avenir ?

Continuer à travailler dans l’entreprise Razel-Bec à Montpellier, puis à l’issue de mon diplôme, devenir ingénieur travaux. Et à l’avenir, pourquoi pas travailler en tant qu’expatrié en Afrique ou ailleurs. J’hésite également avec le fait de continuer mes études vers un Mastère Spécialisé en Génie civil. J’attends de voir les opportunités qui s’offrent à moi.

© David ROUSSEAU / Razel-Bec Fayat

L’anecdote de son voyage !

Pour le second safari qu’on a pu faire dans le nord de la Zambie, nous avions pris des canoës et nous nous sommes baladés dans une artère du fleuve du Zambèze. Nous sommes passés à 2-3 mètres des hippopotames et juste après nous avons rencontré des lions, c’était vraiment très impressionnant.

© David ROUSSEAU / Razel-Bec Fayat

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Razel-Bec, filiale du Groupe Fayat1er groupe français indépendant de construction, est un expert reconnu dans tous les domaines des travaux publics : ouvrages d’art, infrastructures linéaires et terrassement, travaux souterrains, génie civil industriel et nucléaire, barrages, environnement, génie urbain et écologique.

Ses 5 000 collaborateurs œuvrent en France et à l’international pour proposer des réponses clairvoyantes et inventives aux enjeux actuels et spécifiques des travaux publics. Depuis plus de 140 ans, ils mettent chaque jour du cœur à l’ouvrage et font de Razel-Bec une aventure humaine et collective.